Les histoires d'adoration finissent mal… en général. Ségolène Royal a donné congé à l'amitié absolue et aux conseils éclairés de Dominique Besnehard. Elle ne supportait plus qu'on la caricature en marionnette de l'agent de stars (Dalle, Baye, Marceau, Kapriski, Smet, etc.) devenu producteur de cinéma. Au téléphone, elle persiste : «Il s'attribuait un rôle qu'il n'a jamais eu. Il était temps d'y mettre fin.» Et s'étonne : «Faut qu'il arrête son cinéma !» Elégant malgré la soufflante, le répudié ne renie rien : «Jamais, je ne dirai de mal de Ségolène.» Pourtant, l'affront est cinglant et la liquidation affective radicale.
La rupture. Août 2009. Pour complaire à sa diva, Besnehard a monté un festival à Angoulême. Grâce à son entregent et à sa faconde, il a réussi à attirer en Poitou-Charentes, le gotha du ciné. Mieux, Besnehard est ravi de transmettre sa passion pour le 7e art, aux gamins des cités comme aux résidents des prisons de la République. L'instant est presque parfait : le «D'Artagnan» autoproclamé rapporte les ferrets culturels à sa «reine» et l'ancien enfant de chœur fait sa BA. Pour La Charente Libre, le saltimbanque se livre à un innocent «J'aime-J'aime pas». Cohn-Bendit, plutôt qu'Aubry. Peillon, «cultivé, stratège», plutôt que Montebourg, «caricature d'un avocat qui fait des effets de manche». Royal saisit ce prétexte pour tirer l'échelle. Dans un sec communiqué, el