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Libération

«On nous a bassinés avec cette histoire de Mur»

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publié le 14 novembre 2009 à 0h00

La célébration des 20 ans de la chute du mur de Berlin est placée sous le sceau du souvenir : «Je me suis souvenu, en voyant les images, qu'il y a vingt ans j'avais failli prendre un billet de train pour aller à Berlin, raconte un quinquagénaire ému. Aujourd'hui, j'ai comme un regret ; j'ai vu que d'autres l'avaient fait, ils ont dû vivre un sacré truc dans leurs tripes !» Chez les trentenaires, par contre, pas de souvenir, pas de regret : «C'était too much, on nous a bassinés avec cette histoire, ça ne méritait pas de telles festivités !» L'allocution de Nicolas Sarkozy, flanqué d'Angela Merckel, n'a pas laissé de souvenir impérissable. Une femme : «Il a fait un discours sur une place, sous la pluie, il a tenu des propos convenus, je ne me souviens plus quoi.» Un homme : «Je ne sais plus ce qu'il a dit, il a voulu faire Kennedy, mais Sarkozy, c'est pas Kennedy…»

Si, dans le brouhaha de l'actualité, les festivités organisées pour célébrer la chute du Mur ont peu marqué les esprits, c'est aussi qu'elles ont été concurrencées par un autre sujet : la question de savoir si Nicolas Sarkozy était présent à Berlin vingt ans auparavant. Très vite, la polémique sur la vérité d'hier a pris le pas sur la réalité d'aujourd'hui : «J'ai surtout retenu qu'il a essayé de faire croire qu'il était là-bas le 9 novembre 1989, explique un fonctionnaire. C'était marqué sur sa page Facebook. Des quantités de personnes se sont empressées de c