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REPORTAGE

Fillon cajole les maires sans céder sur le fond

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Chargé de faire passer la pilule des réformes territoriales, le Premier ministre est venu justifier, en l'absence de Nicolas Sarkozy, les projets du gouvernement.
François Fillon devant les maires de France à la Porte de Versailles le 17 novembre. (© AFP Olivier Laban-Mattei)
par LAURE EQUY
publié le 17 novembre 2009 à 18h24
(mis à jour le 17 novembre 2009 à 20h51)

Fillon envoyé en pompier. Déjà il avait été sifflé lors de l’édition 2008 du congrès des maires de France sur le SMA (service minimum d’accueil) des élèves en cas de grève. Et rebelote, cette année, pour l’ensemble de l’oeuvre gouvernementale en matière territoriale (réforme des collectivités locales, suppression partielle de la taxe professionnelle).

Arrivé sous les huées, le Premier ministre, chargé d'éteindre la gronde des élus - pendant que Nicolas Sarkozy est en visite en Arabie Saoudite -, a pourtant contenu les remous, par un discours technique. Sans lâcher sur l'agenda programmé de la réforme controversée de la taxe professionnelle, qu'il qualifie de «vitale».

«Il y a des questions, des doutes, parfois des inquiétudes ou des critiques sur les réformes en cours», commence-t-il par admettre, entouré de 21 membres du gouvernement, devant l'assemblée des maires, priée au préalable par le président de l'AMF, de la jouer «républicains» et «respectueux».

La réforme fiscale «est urgente»

Après une longue introduction sur les réponses du gouvernement face à la crise - «nous avons sauvegardé le financement bancaire des collectivités locales» -, une annonce copieusement sifflée sur «le haut débit sur tout le territoire» - techniquement impossible, selon des élus -, et la promesse du prolongement en 2010 du dispositif de remboursement anticipé d