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Libération
Récit

Royal et Peillon exaspèrent, les socialistes désespèrent

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La polémique déclenchée par la venue de l’ex-candidate à la réunion de son ancien fidèle est montée d’un cran hier. Au grand dam des dirigeants du parti.
publié le 17 novembre 2009 à 0h00

«Assez !» exhorte Pierre Moscovici, qui fulmine contre cette «mauvaise querelle». «Tout cela est lamentable», se désole Laurent Fabius. Un «mauvais épisode», classe Claude Bartolone, qui change prestement de chaîne en invitant l'opinion à «constater qu'autour de la direction de Martine Aubry, on essaie d'avoir un autre comportement». «Absurde et pathétique», tranche Manuel Valls, ancien compagnon de route de Ségolène Royal et Vincent Peillon au congrès de Reims, qui estime que leur courant commun, l'Espoir à gauche, n'a aujourd'hui «plus beaucoup de sens»…

Désespoir à gauche ? Perplexité, à tout le moins. Le sanglant épisode de Dijon avait vu Ségolène Royal s'inviter in extremis à un raout organisé par Vincent Peillon - lequel réunissait représentants du PS, du PCF, des écologistes et du Modem. Et torpillait de ce fait savamment et bellement l'opération. Initialement, l'affaire avait été regardée «avec étonnement» par leurs camarades. Avec le recul, elle est désormais considérée avec consternation en ce qu'il renvoie le PS à ses éternelles dissensions : «Ce n'est pas uniquement une histoire de courant, juge un socialiste. Tant qu'on n'aura pas réglé le problème du leadership, on se portera mal.» Et, aussi, à sa lente désagrégation.

Electrique. Ainsi, Pierre Moscovici, dans son blog, souligne-t-il les «grandes misères des courants du PS», autrefois censés «pe