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Libération

Sarkozy réforme, la colère prend forme

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Taxe professionnelle, fiscalité locale… Sarkozy multiplie les initiatives, et le nombre de ses adversaires.
publié le 17 novembre 2009 à 0h00

En quelques mois, le gouvernement veut avoir réformé la fiscalité locale, l’architecture des territoires et le mode de scrutin pour les élections locales. Rien que ça. En ouvrant un si large front, Nicolas Sarkozy a pris le risque de se mettre à dos une coalition massive, quoiqu’hétéroclite. La grogne des élus contre la suppression à la hussarde de la taxe professionnelle (TP) se mêle à la colère contre la disparition de 3 000 élus locaux. Deux mesures emblématiques qui n’ont pourtant pas grand rapport. S’y ajoute, pour compliquer les choses, la contestation - à droite et à gauche - du scrutin à un tour avec une dose de proportionnelle.

Sondage. Hier, l'Assemblée des départements de France (ADF) s'est fait un plaisir de rendre public un sondage selon lequel les trois quarts des Français jugent «confuse et incompréhensible» la réforme des collectivités dont Nicolas Sarkozy voulait faire l'un des «grands chantiers» de son quinquennat. Mais l'Elysée persiste et signe. La réforme tous azimuts, c'est la marque de fabrique du sarkozysme. Le chef de l'Etat l'a maintes fois théorisé. «Ceux qui me disent que j'engage trop de réformes en même temps, je pense qu'ils n'ont vraiment rien compris. C'est justement parce que l'on engage toutes les réformes en même temps que l'on a une chance d'aller au bout du processus de changement», déclarait-il en janvier 2008, lors de la réception du rapport «Libérer la croissance» de Jacques Attali.

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