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Un Congrès des maires à hauts risques

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François Fillon et Jacques Pelissard lors du congrès des maires de France le 25 novembre 2008 à Paris. (© AFP Bertrand Guay)
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publié le 17 novembre 2009 à 7h18
(mis à jour le 17 novembre 2009 à 7h20)

Les maires se réunissent en Congrès jusqu’à jeudi Porte de Versailles à Paris pour débattre de la très controversée réforme territoriale et de la plus encore critiquée suppression de la taxe professionnelle, leur principale ressource fiscale, face au gouvernement qui essaiera de les convaincre du bien-fondé de ces projets.

Le Premier ministre ouvrira officiellement le Congrès devant quelque 11.000 élus. Une mission à hauts risques en ces temps de tension en raison de la suppression de la TP, principale ressource des collectivités.

L’an dernier, François Fillon s’était fait siffler par les maires sur le service minimum d’accueil, que doivent mettre en place les communes en cas de grève des enseignants.

Cette année le malaise est plus profond. Les maires sont «exaspérés à l'égard d'une campagne de dénigrement» et inquiets de la suppression de la taxe professionnelle, souligne le vice-président de l'Association des Maires de France (AMF), le socialiste André Laignel. Beaucoup pointent une «volonté recentralisatrice», ajoute-t-il.

Nicolas Sarkozy a été invité mais il n'ira pas devant le Congrès pour ne pas affronter, selon une source gouvernementale, un mouvement d'humeur des maires. Le président a préféré inviter le 20 novembre, au lendemain de la clôture du Congrès, 700 maires à l'Elysée, toutes étiquettes confondues, pour débattre avec eux des réformes. Une formule qui ne satisfait pas le PS: il a demandé à M. Sarkozy de «venir expliquer» la réforme des