Une semaine pour parler à l'oreille des maires. Alors que François Fillon, accompagné de 21 des ses ministres ou secrétaires d'Etat, a tenté de rassurer les élus, réunis de mardi à jeudi pour le congrès de l'AMF, sur la réforme des collectivités locales et la suppression partielle de la taxe professionnelle, les socialistes viennent en nombre Porte de Versailles pour dénoncer les projets gouvernementaux en matière territoriale et «défendre les collectivités» face à la volonté de la droite d'«étrangler» ces derniers.
D'où la réprimande du Premier ministre qui, en réponse à une question de Laurent Fabius à l'Assemblée nationale, a accusé le PS d'«avoir tenté d'instrumentalisé l'association des maires de France». «Vous avez menti aux maires en leur faisant croire que la TP ne serait pas compensée ou qu'elle le serait par des dotations budgétaires», a dénoncé Fillon qui, sifflé au départ, est relativement parvenu, mercredi, à contenir la gronde des élus. Estimant avoir réussi son grand oral devant les maires, il se targue d'avoir «démontré que la TP serait remplacée intégralement par des transferts de fiscalité et par la création de deux nouvelles taxes sur les entreprises».
«Poll tax» de Margaret Thatcher
Hier, une délé