Menu
Libération

L’escalade entre Royal et Peillon vire à la procédure de divorce

Article réservé aux abonnés
La présidente de la région Poitou-Charentes a tenté, hier, de débarquer son ancien lieutenant de son courant l’Espoir à gauche. Il n’entend pas se laisser congédier sans réagir.
La présidente du Poitou-Charente Ségolène Royal, le 14 novembre à Dijon (© AFP Jeff Pachoud)
publié le 18 novembre 2009 à 0h00

«Qu'est-ce que la propriété ?» s'interrogeait en son temps Pierre-Joseph Proudhon. Un siècle et demi plus tard, les socialistes d'aujourd'hui semblent n'avoir toujours pas tranché la question. Car c'est bien la propriété de la sensibilité L'espoir à gauche, constituée il y a un an, au congrès de Reims, derrière Ségolène Royal et considérée depuis, avec 29% des suffrages militants, comme le premier courant du parti, qui constitue l'enjeu de la guerre chaque jour un peu plus meurtrière qui oppose cette dernière à Vincent Peillon.

Trois jours après le sanglant épisode de Dijon, qui avait vu l'ex-candidate à la présidentielle torpiller, en un raid éclair impromptu, la tentative de rapprochement entre socialistes, communistes, écologistes et centristes fomentée par le député européen, l'escalade de la terreur s'est poursuivie, hier, avec une tentative de débarquement de Peillon par Royal. Laquelle est intervenue en début de soirée, sur Canal +. «J'ai confié à un sage, Jean-Louis Bianco, avec Najat Belkacem et Gaëtan Gorce, la responsabilité d'animer le courant, avec bien sûr tous ceux qui le voudront, pour que les choses se passent de façon très paisible», a expliqué Ségolène Royal.

squatteur. Une sorte de syndic donc, chargé de gérer la direction du courant, après l'expulsion du squatteur indélicat. En l'occurrence, Vincent Peillon, qui, après avoir été l'un de ses plus proches associés, avait, profitant des absences de Royal, discrèteme