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Libération
Décryptage

Peillon/Royal: L'Espoir à gauche, clé d'une lutte de pouvoir

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Depuis la venue peu diplomatique de Ségolène Royal à la rencontre de Dijon, l'ex-candidate au congrès de Reims et son ancien lieutenant se disputent le ledership du principal courant du PS.
Vincent Peillon et Ségolène Royal, le 26 novembre 2008 à Paris. (© AFP Jacques Demarthon)
par LAURE EQUY
publié le 19 novembre 2009 à 17h37
(mis à jour le 19 novembre 2009 à 17h39)

Des «petites bisbilles» auxquelles «les Français n'ont rien compris», admettait, un peu dépassée, Martine Aubry, mardi sur France 2. L'incident diplomatique créé samedi par Ségolène Royal à Dijon et la riposte graduée qui en a découlé entre elle et Vincent Peillon, sur fond de lutte de pouvoir pour mettre la main sur L'Espoir à gauche, ne représentent pas, loin de là, l'épisode le plus limpide du feuilleton socialiste. Comment fonctionne le courant? A qui appartient-il? Quelle issue à cette crise interne? Retour sur le divorce entre l'ancienne l'ex-candidate à la tête du PS et celui qui fut son principal bras droit au Congrès de Reims.

Qu’est-ce que L’Espoir à gauche?

Issu de la motion E présentée au congrès de novembre 2008, ce courant pèse 29% de voix des militants. Un score, obtenu au premier tour du scrutin interne, qui en fait le principal courant du PS. Intitulée «L’espoir à gauche, fier(e)s d’être socialistes», la motion regroupait de grands élus de la «Ligne claire» (comme Gérard Collomb ou Jean-Noël Guérini) et le clan Royal dont Vincent Peillon, Manuel Valls, Julien Dray, Jean-Louis Bianco, François Rebsamen. L’Espoir à gauche dispose, proportionnellement aux voix obtenues, de 18 des 54 postes de membres du Bureau national.

Dans la foulée du congrès, l'entourage de Royal envisage de se constituer en courant. Et convoque, le 31 janvier, sa première AG à l'A