Claire et Hervé, un couple de trentenaires parisiens, elle dans le théâtre, lui architecte, et leur cousin Loïc, enseignant à Boulogne-sur-Mer, se rongent un peu les sangs, devant la table basse fort bien garnie, toasts et panier de fruits. Quand l'invité sonne. A la porte, et ça c'est peu commun, Vincent Peillon. L'eurodéputé (PS) prendra bien «un petit café», parce qu'«on est au café ce matin». Et puis la conversation s'engage sur la compétition médiatique des présidentiables socialistes, l'Europe, le ministre de l'Immigration Eric Besson et l'ouverture, son bout de chemin avec Ségolène Royal, l'école, l'identité nationale, la vie en Sarkozye, etc.
Mais qu'est-ce-qui-z'ont-pas-encore-inventé-qu'on-se-dit. Que fait donc Vincent Peillon dans le canapé rouge de Claire et d'Hervé à papoter politique au petit déjeuner? «Là, vous travaillez?», lui lance Loïc, le cousin. Du travail, en plus détendu, en fait, ce sont ses amis qui lui ont dit: «Tu peux pas faire que des colloques sur Merleau-Ponty ou la taxe Tobin.»
Voilà le concept de «Politique à domicile», dont le premier numéro a été diffusé jeudi dernier sur Dailymotion (plus de 200.000 visionnages). Un magazine politique d'un nouveau genre, journalistes s'abstenir, avec des quidams qui interrogent une personnali