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Libération

Sarkozy flatte les maires de droite

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Banquet. L’invitation était boycottée par la gauche.
publié le 21 novembre 2009 à 0h00

Sous les ors de l'Elysée, Nicolas Sarkozy a poursuivi vendredi l'entreprise de réconciliation amorcée mardi par son Premier ministre. S'il n'est pas venu s'exprimer lui-même devant les maires réunis porte de Versailles pour leur congrès annuel, c'est qu'il était «en Arabie Saoudite et au Qatar». Il s'en est excusé.

L'invitation de l'Elysée devait servir de rattrapage. De nombreux élus de gauche ayant choisi de ne pas y répondre, le chef de l'Etat s'est exprimé devant des maires majoritairement de droite. A propos de l'appel au boycott lancé par le PS, il a dénoncé les manœuvres d'un «mouvement sectaire et politicien».

Cédant selon son habitude à la fanfaronnade, il a laissé entendre qu'il était «le seul» président à s'être exprimé, en 2007 et 2008, devant le congrès des maires (en réalité ses deux prédécesseurs l'avaient aussi fait). Quant à la réception de ce vendredi à l'Elysée, le chef de l'Etat la range dans la glorieuse tradition des «banquets républicains» organisés par Sadi Carnot (en 1888) ou Emile Loubet (en 1900).

Un siècle plus tard, ils sont un demi-millier, en majorité élus de petites communes rurales ou périurbaines. Le Président s'est employé à les rassurer en certifiant que les 36 000 communes, expression de «la diversité française», n'ont pas de meilleur défenseur que lui. «Toute ma vie politique je me suis opposé à la suppression des communes», a-t-il certifié.

Selon lui, la réforme territoriale «respecte» a