Surtout, ne pas en parler. «Vous aurez du mal à faire causer des gens sur son calendrier d'ici à 2012, a prévenu un de ses proches. L'entourage est très sollicité pour ne rien dire.»«Silence radio», confirme un autre. Ses amis politiques auraient presque préféré que Dominique Strauss-Kahn passe incognito à Paris. Mais ces dernières quarante-huit heures, on l'aura beaucoup vu. Beaucoup entendu. Hier, au Cercle de l'union interalliée, où il dissertait à la prestigieuse initiative de l'hebdomadaire britannique The Economist sur «la nouvelle donne entre banques, gouvernements et régulateurs». Et ce soir, sur le plateau du Grand Journal de Canal +, l'émission la plus tendance du moment. Mais qu'on ne s'y trompe pas : ce n'est le candidat PS à la candidature qui fait escale en France. Mais bien le directeur général du FMI qui, jurent ses proches, ne fait là que son job. Rien que son job…
Ces quinze derniers jours, il était à Rome, en Angleterre et en Ecosse, à Singapour et Washington. «Il passe son temps dans l'avion», dit un fidèle. «A voir sa tête, il est crevé», constate un autre. A Paris, il ne fera donc, officiellement, que visiter l'un des 185 pays situés dans le viseur de l'institution financière. «C'est le directeur du FMI qui vient nous faire partager sa vision de la crise, résume le député strauss-kahnien Jean-Jacques Urvoas. Il serait frustrant qu'il s'adresse au monde entier et oublie de parler