Le cas DSK ou l’équation politique à multiples inconnues. En bon mathématicien, Dominique Strauss-Kahn aime à se confronter à ces formules algébriques à plusieurs variables. L’hypothèse de son retour, à l’horizon 2012, dans la course socialiste à l’investiture présidentielle en constitue une, plutôt ardue. Les termes de l’équation.
Le contexte français
C'est bien évidemment à l'aune de la situation de Nicolas Sarkozy que seront jugées les chances de DSK. Lequel jouira, outre d'un statut de chef d'Etat, et éventuellement d'un bilan globalement positif, d'un positionnement consensuel sur l'échiquier électoral : «La popularité de Strauss-Kahn est au moins aussi forte chez les sympathisants UMP que chez les sympathisants PS, diagnostique Jean-François Doridot, directeur général de l'institut de sondage Ipsos. Même si, le jour où il revient pour affronter Sarkozy, elle chutera.» Pas grave, jugent ses partisans, aux yeux desquels DSK pourrait incarner, face à l'occupant de l'Elysée, «un certain réalisme de gauche» et une «aspiration à une gouvernance apaisée», résume son lieutenant Jean-Christophe Cambadélis : «Le côté rond, diplomate, en tout cas sympa dans le fonctionnement, ne présente-t-il pas un miroir intéressant, par rapport à un Président qui bouscule les Français et a fait de la rupture un leitmotiv dans tous les domaines ?»
La concurrence socialiste
Parmi les trois ou quatre candidats potentiels, dont l'intéressé, qui se détachent