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Libération

Un an de perdu pour le Parti socialiste

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publié le 26 novembre 2009 à 0h00

Les sondages le font miroiter : le Parti socialiste gagnera peut-être les élections régionales en mars. S’il y parvient, ce sera cependant beaucoup plus grâce aux erreurs de ses adversaires qu’en raison de ses propres progrès.

Un an après l'élection de Martine Aubry à la tête du PS dans des circonstances gravement controversées, le parti dominant de l'opposition n'enregistre d'amélioration sur aucun front. Il perd des militants (Libération du 23 novembre), son image demeure médiocre malgré le mécontentement ambiant. Pire : il n'a avancé d'un pouce ni en ce qui concerne ses alliances, ni en ce qui concerne son projet, ni en ce qui concerne le nom de son présidentiable. Il a, c'est vrai, opté en faveur de primaires pour désigner son champion.

Pour le reste, en douze mois, il n’a rien clarifié. Le Parti socialiste se porte aussi mal aujourd’hui qu’hier. Il triomphe au plan local, il s’enlise au plan national.

Il hésite toujours entre trois stratégies d’alliance. Les uns regardent vers la gauche, les autres regardent vers le centre, les derniers regardent vers le grand large.

Les premiers constituent l’aile gauche du parti. Ils sont menés par Martine Aubry, Laurent Fabius, Benoît Hamon, Henri Emmanuelli. Ce sont les héritiers de la «première gauche», les survivants du mitterrandisme. Pour eux, pas d’état d’âme, une bonne alliance c’est une coalition avec le Parti communiste, les Verts et les radicaux de gauche. C’est ce qui avait conduit Lionel Jospin à la victoire et au pl