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Libération

«Ça va trop vite, aussi vite que Sarkozy lui-même»

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publié le 28 novembre 2009 à 0h00

Le débat sur la suppression de la taxe professionnelle, loin de n'être qu'un débat technique dont les Français se désintéressent, nourrit de vifs débats dans les territoires. «Ça entraînerait une grosse perte de revenus pour les communes, explique une femme, déjà on supprime toutes les petites écoles, les petits hôpitaux…»«Ça permettait d'améliorer le quotidien des gens, tout le monde en bénéficiait, souligne une autre, crèches, gymnase, tout ce qui était infrastructures. Si on la supprime, c'est des inquiétudes. Nous, petits, on le ressent bien.» La promesse de substituer aux ressources manquantes une compensation de l'Etat ne convainc guère : «L'argent, où ils vont le trouver, à part nous ? Déjà que la plupart des foyers sont exsangues, je vois pas comment on va faire au niveau pouvoir d'achat ; ça va enfoncer un peu plus les petits ménages. Déjà qu'en janvier le prix du gazole va augmenter !»

Au-delà du calcul économique, les conditions dans lesquelles la réforme est menée laissent perplexe : «Ça aurait été bien de commencer par une discussion avant de mettre un projet en application qui va semer la pagaille partout», analyse un homme. «C'est comme la taxe sur la restauration, poursuit une secrétaire, on attendait que les prix baissent, c'est un grand n'importe quoi !»«Depuis quelque temps, on est mis devant le fait accompli, pointe un homme, les décisions sont prises dans l'urgence, sans