Les éminents invités sont priés d’apprécier. Dans la cour de Solférino, trône une structure en glace, éclairée de bleu, figurant le globe terrestre. Reçus par Martine Aubry, Jean Jouzel, du Groupe d’experts sur le changement climatique (Giec) et prix Nobel 2007, Fernando Gabeira, président du parti vert brésilien, Ousmane Tanor Dieng, ancien ministre du Sénégal, Pierre Radanne et Sandrine Mathy, présidente du Réseau action climat, observent la statue sous toutes ses coutures. Et, imitant la première secrétaire du PS, posent la main sur le gros glaçon rond, pour les caméras. Tout est dans le symbole. Symbole des effets du réchauffement. Et des efforts affichés par les socialistes pour se mettre à l’heure climatique.
Journée spéciale Copenhague à Solférino, donc, avec l'ouverture exceptionnelle du Bureau national du parti à cette poignée d'experts de la question climatique. Celle-ci «n'est ni franco-française ni socialo-socialiste et méritait un débat ouvert», explique Laurence Rossignol, secrétaire nationale chargée de l'environnement.
A six jours de l'ouverture du Sommet sur le climat, le diagnostic est bien connu: une course au toujours plus qui a entraîné «des catastrophes irréversibles». Aubry énumère la longue liste des désastres, «écologiques mais aussi humains», avec son lot, présent et futur, de réfugés climatiques, «sanitaires, alimentaires, économiques». «La crise écologique est devenue la première cause de destruction de l'homme par l'h