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Libération

Le maire de Gussainville tente d'expliquer qu'il n'est «pas raciste»

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Promis, André Valentin ne parlait pas des immigrés lorsqu'il a pesté contre ces «dix millions que l’on paye à rien foutre». De qui alors? Des «Rmistes et des retraités». Vu comme ça...
André Valentin.
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publié le 3 décembre 2009 à 15h09
(mis à jour le 3 décembre 2009 à 15h13)

Le maire (UMP) de Gussainville (Meuse), André Valentin, s'est défendu ce jeudi d'avoir tenu lundi à Verdun (Meuse) des propos «xénophobes» en marge du premier débat en région sur l'identité nationale.

«Je ne suis ni raciste ni xénophobe», a-t-il déclaré au téléphone à l'AFP. «Lorsque j'ai parlé de "dix millions que l'on paye à rien foutre", je faisais référence aux chômeurs, au Rmistes et aux retraités qui, pour certains, vivent avec moins de 500 euros par mois», a ajouté  André Valentin, 77 ans et maire depuis 2002 de sa commune de 40 habitants.

«Faire venir d'autres immigrés de Roumanie, de Turquie, de Pologne et des pays noirs alors qu'on est pas capable de leur donner du boulot ou un logement, c'est honteux», a encore dit le maire de Gussainville, ajoutant qu'il était «chrétien» et qu'il avait «de nombreux amis algériens et marocains».

Interrogé lundi par France 2 sur l'opportunité d'organiser un débat sur l'identité nationale, l'élu l'avait jugé «indispensable» avant de déclarer: «Il est temps qu'on réagisse parce qu'on va se faire bouffer». (Voir la vidéo ici)

«Par qui?», lui avait alors demandé une journaliste de la chaîne publique. «Y'en a déjà dix millions, dix millions que l'on paye à rien foutre.» Et lorsqu'on lui a