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Libération

Pour les accidentés du travail, La gauche s’unit pour un soir

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publié le 3 décembre 2009 à 0h00

L'affiche est belle. Trop peut-être. Benoît Hamon (PS), Alain Lipietz (Verts), Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) et Pierre Laurent (PCF) au même meeting qu'Olivier Besancenot (NPA) et Nathalie Arthaud (LO). Tous réunis mardi soir devant environ 200 personnes dans une salle du IIe arrondissement de Paris pour protester, à l'initiative de la fondation Copernic, contre la taxation des indemnités accordées aux accidentés du travail. La mesure, censée corriger une «anomalie fiscale» selon l'UMP, a été adoptée mi-novembre à l'Assemblée.

«Indécent», «ignoble», «injuste»… A gauche, l'adjectif change, l'avis est le même. Après la Poste, le droit des femmes ou les sans-papiers, les partis de gauche ont trouvé leur nouvelle cause commune. «Au-delà de nos divergences - et c'est un euphémisme - pour une fois on est d'accord !» lance Besancenot au micro, applaudi par les autres. Mais en privé, les discours sont moins enjoués. «On clame l'unité dans les luttes et on n'arrive même pas à se mettre d'accord pour des foutues listes de conseillers régionaux !» regrette Mélenchon. Rageant de voir la gauche unie sur des causes et divisée aux élections ? «Oui c'est rageant, concède Pierre Laurent, mais il est nécessaire de pousser le débat à gauche.» Hamon, lui, botte en touche : «Nous ne sommes pas dans la bataille électorale mais dans une bataille politique et sociale.» Mais au final, six partis étaien