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Fillon au secours du débat sur l'identité nationale

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Sarkozy ayant esquivé l'exercice de plus en plus glissant du «qu'est-ce qu'être français», c'est le Premier ministre François Fillon qui à dû s'y coller ce vendredi. Opposant l'apaisement à la polémique.
Ce vendredi à l'Institut Montaigne à Paris. (© AFP Franck Fife)
par C. B.
publié le 4 décembre 2009 à 15h14
(mis à jour le 4 décembre 2009 à 15h16)

C'est une habitude qui s'installe. Nicolas Sarkozy s'étant défilé in extremis pour le discours de clôture du débat sur l'identité nationale organisé à l'Institut Montaigne à Paris, c'est encore une fois François Fillon qui a dû jouer les secouristes à la tribune. Et comme pour le congrès des maires de France en novembre, le Premier ministre a soigneusement évité la polémique autour d'un débat qui n'en manque déjà pas, préférant prendre un prudent recul. Tellement loin, en l'occurrence, que son discours a pris des airs de cours d'histoire très accéléré.

Devant un amphi rempli mais déjà un peu assommé par les trois débats estampillés identité nationale qui se sont succédé dans la matinée -parmi les participants au dernier, le ministre de l'Immigration Eric Besson, qui a lancé le débat début novembre- François Fillon s'est employé à répondre à la question posée «non en Premier ministre, mais en citoyen». En trois quarts d'heure et avec un certain sens du patriotisme.

De l'ordonnance de Villers-Côteret aux Ducs de Bretagne, des «tribus gauloises» à Jeanne d'Arc, de Richelieu à Ledoux, Clemenceau, Vauban, Sartre, Napoléon ou Courbet, plusieurs siècles et un impressionnant aréopage de grands hommes y passent pour servir le propos. A savoir? «La question de l'identité nationale est aussi vieille que la France et aussi plurielle