François Bayrou avait déjà un parti, le Modem, à sa disposition. Il va bientôt avoir son programme présidentiel avec 216 propositions. Celles-ci seront soumises à la discussion et au vote des militants à partir de demain jusqu’à dimanche à Arras (Pas-de-Calais), où le parti centriste tient son congrès programmatique. Petit à petit, le député des Pyrénées-Atlantiques met ainsi en place les éléments de la fusée destinée à le propulser vers l’Elysée.
«François Bayrou privilégie sa stratégie présidentielle au détriment des choix des militants et de la survie de ses élus», critique un notable du Modem, pas vraiment convaincu par la stratégie d'alliance à gauche prônée par le leader centriste. Après avoir joué la carte des alliances locales tous horizons, un coup à droite, un coup à gauche, lors des municipales, le président du Modem a décidé d'une stratégie «tout sauf l'UMP» après les européennes. «La campagne anti-Sarkozy de François Bayrou n'a pas donné les fruits escomptés lors des élections européennes. Je ne suis pas sûr que le virage à gauche lui réussisse plus aux régionales de mars», analyse un des cadres du Modem, issu de l'ancienne UDF. En 2007, François Bayrou avait fait le plein des voix de l'électorat UDF et réussi à grappiller un peu sur celui de gauche. D'où sa main tendue à la gauche afin de pouvoir être sélectionné pour le second tour de la prochaine présidentielle.
Mais, selon ce même cadre, un «probable revers» du parti bayrouiste à cet