François Bayrou avait annoncé «un coup» pour les prochaines régionales en Ile-de-France. Le coup a marché au-delà des espérances du patron du Modem. A peine révélée, la désignation comme chef de file des centristes sur la région capitale, d'Alain Dolium, jeune chef d'entreprise d'origine antillaise à la tête d'une start-up, a emballé la machine médiatique.
Dès le lendemain, cet inconnu du grand public se voit précipité sous les projecteurs, enquillant les uns après les autres les plateaux de télévision et les studios de radio. Et pas des moindres, où il assure comme un vieux briscard. Le soir de son intronisation, il fait même son apparition parmi les marionnettes des Guignols de l'Info. Les comparaisons se font flatteuses, entre Barack Obama et Harry Roselmack. Pourquoi pas également Sidney Poitier pour un remake de Devine qui vient dîner ce soir ? intitulé : «Devine qui vient se présenter aux élections en mars ?»
De l'aisance, du naturel et jusqu'au sens de la petite formule bien rôdée, répétée à l'envi lors de chacune de ses interventions. A croire qu'il a enchaîné les séances de média training. Ce n'est pas le cas. «Il y a des codes et des usages en politique auxquels je refuse de souscrire», affirme Alain Dolium. Il donne pourtant l'impression d'en avoir complètement intégré certains. Quand on demande à ce fan de foot, amoureux du beau jeu, si, comme président de la région, il subventionnerait un PSG qui ne brille pas par ses r