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Libération
Enquête

En Alsace, l’UMP craint le mauvais tour de Rhin

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Le décès d’Adrien Zeller, l’un des deux présidents de droite à avoir résisté en 2004, a rebattu les cartes pour les régionales. Divisée, la droite semble menacée par le PS et Europe Ecologie.
publié le 8 décembre 2009 à 0h00

Nicolas Sarkozy est en Alsace aujourd'hui. Au programme, visite d'une entreprise de biotechnologies, débat sur le grand emprunt et… rencontre avec des militants UMP. La semaine dernière, François Fillon était dans la région pour vanter le plan de relance. Et juste avant lui, Nadine Morano, secrétaire d'Etat chargée de la Famille, a fait un passage, profitant de l'occasion pour mobiliser les troupes en vue des régionales. «A part ça, ils sont confiants pour la présidence de la région…», ironise une militante d'Europe Ecologie, qui voit dans cette succession de visites la preuve de l'inquiétude de la majorité présidentielle pour le scrutin de mars.

L'UMP tremble-t-elle vraiment ? Pour le moment, elle affiche sa sérénité et affirme qu'il n'y a «pas d'alternative crédible» à son bilan et à son projet de «développement économique, social et durable».«On ne va pas fanfaronner en disant que nous avons gagné d'avance, loin s'en faut, explique la députée Arlette Grosskost, tête de liste dans le Haut-Rhin. Mais il y a une dynamique qui est enclenchée.» En 2004, l'Alsace fut l'une des deux seules régions à résister à la vague rose, Adrien Zeller, UMP de tendance centriste, étant rééluà l'issue d'une triangulaire impliquant PS et FN. Mais son décès brutal, en août, a quelque peu rebattu les cartes au sein de la majorité et compliqué la tâche de la tête de liste UMP, Philippe Richert, sénateur et ancien président du conseil général du Bas-Rhin.