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La gauche corse à une tête d’une victoire historique

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Malgré des sondages favorables, l’opposition se cherche un chef. Pas simple, lorsque le candidat déclaré est courtisé par l’Elysée.
publié le 8 décembre 2009 à 0h00

Le président de l'Assemblée territoriale de Corse pourrait bien tomber de son perchoir à l'occasion des élections de mars 2010. Plus qu'un symbole, puisque l'actuel occupant de ce fauteuil n'est autre que le député (UMP) de Corse-du-Sud, Camille de Rocca Serra, un «ami», comme il se plaît à le rappeler, du président de la République.

Selon un sondage Ifop réalisé sur l'île début décembre, la gauche arriverait en tête de cette prochaine consultation avec 22% des intentions de vote pour une liste regroupant plusieurs partis et près de 12% pour les communistes. La liste UMP recule, elle, de 29%, selon un précédent sondage, à 26%. Non seulement l'Assemblée territoriale changerait de couleur, mais également la présidence de l'exécutif détenu par le maire (UMP) de Calvi, Ange Santini. «Nous avons une occasion historique de redonner cette région à la gauche. A nous de ne pas la louper», prévient un élu socialiste de Haute-Corse.

Régionalistes. Si les différentes familles de gauche, à commencer par les radicaux de gauche très implantés dans l'île, se sont mises d'accord sur un ensemble d'engagements communs lors d'une réunion à Corte (Haute-Corse), mi-novembre, le choix de la future tête de liste risque de poser problème. Paul Giacobbi, député (PRG) de Haute-Corse, s'est officiellement porté candidat pour prendre la tête de ce rassemblement. Il souhaite également ouvrir cette liste à d'autres sensibilités plus régionalistes. Mais, sa candidature ne f