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Les députés se saisissent du débat sur l'identité nationale

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Largement critiqué à gauche et jusque dans les rangs de la majorité, le «grand débat» voulu par Sarkozy arrive à l'Assemblée.
Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, à l'Assemblée, avant le débat sur l'identité nationale, mardi. (Jacky Naegelen / Reuters)
par Libération.fr
publié le 8 décembre 2009 à 19h13
(mis à jour le 8 décembre 2009 à 19h16)

Ambiance agitée à l'Assemblée ce mardi après-midi, où les députés ont entamé les discussions sur l'identité nationale dans l'hémicycle, à la demande du groupe UMP. Le «grand débat» voulu par Sarkozy et mis en œuvre par le ministre de l'Immigration Eric Besson est abondamment contestée à gauche. Il commence aussi à l'être à droite où certains redoutent «un effet boomerang».

Premier à la tribune, le chef de file des députés UMP Jean-François Copé, se désolant de voir la nation «se fissurer en silence», a appelé à «y aller franchement»: «Le débat est un rendez-vous de réflexion humaniste, rendez-vous de sensibilités. On doit y aller franchement, il ne faut pas craindre de dire à l'autre qui l'on est, de partager avec l'autre. Être au clair sur notre Histoire et nos valeurs. Pas là pour un catalogue de mesures mais se poser la question essentielle: non pas qu'est-ce qu'être Français mais qu'est-ce que cela exige?»

Le ministre de l'Immigration Eric Besson lui a succédé dans la veine «n'ayons pas peur du peuple». «Il y a des interrogations, des doutes, des craintes, parfois des crispations. Je suis surpris par le peu de foi dans la République, dans la démocratie, dans le peuple. Ecoutons le peuple.»

Et d'ajouter à destination de ses détracteurs qui lui reprochent de systématiquement mêler immigration et identi