Silencieux jusqu'alors sur le référendum suisse sur la construction de minarets, Nicolas Sarkozy, dans une tribune au Monde, publiée dans l'édition de mercredi, refuse de «condamner» ce vote, appelant à «comprendre» et plaide pour des pratiques religieuses sans «ostentation» ni «provocation».
Manifestement soucieux de ménager les Suisses, il n'interpète pas ce vote comme une restriction de la liberté de culte: cela «n'a rien à voir», assure le chef de l'Etat. Après la polémique soulevée par ce référendum, Sarkozy, lui, s'efforce de calmer le jeu: «Au lieu de condamner sans appel le peuple suisse, essayons aussi de comprendre ce qu'il a voulu exprimer et ce que ressentent tant de peuples en Europe, y compris le peuple français.»
«Chacun doit se garder de toute ostentation»
«Les peuples d'Europe sont accueillants, sont tolérants, c'est dans leur nature et dans leur culture. Mais ils ne veulent pas que leur cadre de vie, leur mode de pensée et de relations sociales soient dénaturés», analyse-t-il, voyant dans ce vote des «préoccupations, des aspira