Identité nationale, deuxième ! Dans une tribune publiée dans le Monde daté d'aujourd'hui, Nicolas Sarkozy apporte sa seconde «contribution» au débat sur l'identité nationale. Loin des références historiques qui avaient rythmé son discours à La Chapelle-en-Vercors (Drôme) le 12 novembre, le chef de l'Etat fait appel cette fois-ci au «métissage» et à la «laïcité» pour s'adresser directement aux musulmans qui, comme tous les croyants, doivent «savoir se garder de toute ostentation et de toute provocation».
Pour le président de la République, le référendum en Suisse interdisant la construction de nouveaux minarets reflète «la réalité des sentiments, des préoccupations» des Européens. «Au lieu de condamner sans appel le peuple suisse, essayons de comprendre […] ce que ressentent tant de peuples en Europe, y compris le peuple français», explique-t-il.
Pour Nicolas Sarkozy, la décision helvète «n'a rien à voir avec la liberté de culte ou la liberté de conscience». Face à la mondialisation, elle est l'expression d'une «sourde menace que tant de gens dans nos vieilles nations européennes sentent, à tort ou à raison, peser sur leur identité», écrit-il. Une peur, pour «les peuples d'Europe […] accueillants et tolérants», de voir «leur mode de pensée et de relations sociales […] dénaturés». Et cela justifie ce débat sur l'identité nationale : «Nous devons en parler tous ensemble