Georges Frêche a gagné son épreuve de force avec la direction socialiste. Mardi soir, le bureau national (BN) du PS a «pris acte», à l'unanimité, du vote des militants de la région, qui avaient opté à plus de 90% pour les listes soutenant Frêche, viré du PS en 2007. L'homme est déjà en campagne. En quelques jours, il vient de rencontrer, dans chacun des cinq départements du Languedoc-Roussillon, pas loin d'un millier de militants PS du cru. Le lancement officiel des opérations est déjà calé : ce sera le 23 janvier, avec l'inauguration de son QG et la présentation de sa liste. Y figureront, entre autres, Agnès Jullian, chef d'entreprise pas spécialement cataloguée à gauche, le handballeur Joël Abati, quelques obligés écologistes et communistes, dont l'ex-ministre Jean-Claude Gayssot, et le chef de file local des chasseurs, Ferdinand Jaoul. Et, bien sûr, nombre de socialistes. Même si la liste du président sortant - exclu du PS après ses propos sur la proportion de Blacks chez les Bleus -, intitulée «Union pour le Languedoc-Roussillon», ne comportera pas le sigle du poing et de la rose. La décision du BN n'a pas bouleversé son équipe : «On n'attendait pas la fumée blanche du BN, et on n'a pas sauté de nos chaises en pensant qu'on avait touché le jackpot. On serait partis quoi qu'il arrive…»
«Meute». Sans surprise, la direction du parti s'incline donc devant l'assise politique de l'ex-maire de Montpellier. Martine Aubry, il y a peu, assurait po