On n'attend pas vraiment, d'ordinaire, le PS sur ce terrain-là. Ni, d'ailleurs, le député de Paris Jean-Christophe Cambadélis, jusqu'ici plutôt estampillé grandes manœuvres de congrès et flingage avec le sourire. Mais c'est bien à l'action diplomatique du Président que s'en est pris, hier lors d'une conférence de presse, le secrétaire du PS aux relations internationales : «C'est la politique des faux-semblants. Nicolas Sarkozy est partout, mais la France n'est nulle part.» Et de décliner. Les relations franco-américaines, où Sarkozy est selon lui «passé d'une position pro-Bush à une position anti-Obama». L'Afrique, où «on est passé de l'absence de complexe, avec le discours de Dakar, à l'absence tout court». Le Vieux Continent, où «la France substitue au projet européen une espèce de fédération franco-allemande». Conclusion : «Pour Sarkozy, les relations internationales sont un match dans lequel la France doit gagner. En mettant la main ou non.»
Et le PS, dans tout ça ? Quelle est sa doctrine en matière d'affaires étrangères ? «La dernière fois qu'on avait défini une doctrine, il y avait encore le mur de Berlin», convient-il, avant de promettre une convention dans… «un an et demi». Son secteur a donc du pain sur la planche. Récit d'une journée du secrétaire à l'international.
10 heures
Au mur, un vieux «plan de Paris à vol d'oiseau», un tableau d'une artiste grecque et, bien sûr, un «planisphère politiq