Identifier l’ennemi extérieur
Au hasard des zappings, à propos de Copenhague, entendu, entre autres vertigineuses perspectives, l'évocation d'un texte encore hypothétique mais qui sera «le plus important jamais signé par la communauté humaine». Rien que ça. On veut bien, nous, puisqu'ils le disent, les experts et les spécialistes. Mais comme d'autres experts et spécialistes, fussent-ils aujourd'hui minoritaires, disent exactement le contraire, on se retrouve confronté au «défi climatique» et au nécessaire «sauvetage de la planète» comme à une pandémie de grippe A (H1N1). Se faire ou non vacciner, dans le barnum d'une politique de santé publique dont la seule finalité perceptible, via la RGPP, est la réduction de tous les personnels, à l'hôpital, à l'école ou partout ailleurs ? Agréer aux vœux pieux d'un écologisme consensuel comme une union sacrée ? Ici et là, c'est toujours adhérer à un «principe de sécurité», dans l'hypothèse d'une catastrophe qui viendra ou ne viendra pas.
Ainsi ballottés en des controverses scientifiques auxquelles nous n’entendons goutte, nous en viendrions presque à oublier que, si «nous sommes tous dans la même galère», certains y rament quand d’autres continuent d’en fixer le cap. Et, dans les riches nations développées ou les pays «en voie de développement», ceux qui rament, ce sont toujours les mêmes, viande à canon d’une crise économique et désormais otages d¹une crise écologique, l’une et l’autre produits d’un système qui