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Hortefeux dans la mire des présidents de régions

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Régionales . Invité au congrès de l’ARF, le ministre de l’Intérieur a dû subir l’hostilité des élus.
Brice Hortefeux à l'Elysée, le 20 novembre (Charles Platiau / Reuters)
publié le 11 décembre 2009 à 0h00

Un accueil «franc mais républicain». C'est ce qu'Alain Rousset, le président (PS) de l'Association des régions de France (ARF), avait demandé hier à ses collègues pour la venue du ministre de l'Intérieur, lors du congrès de l'ARF à Marseille. Brice Hortefeux a été hué et contesté, mais l'assistance est restée civilisée, bien qu'hostile, puisque 24 des 26 régions sont dirigées par la gauche. «Je ne sais pas si c'est un beau cadeau» d'être invité, a ironisé le ministre, ajoutant : «Il aurait été très facile pour moi de ne pas venir.»

Couper le cou. Comme il était là, Brice Hortefeux a vanté la réforme territoriale à venir. Elle part, selon lui, d'un constat «lucide et partagé» : l'organisation territoriale est «imparfaite». Le système, où certaines institutions se marchent sur les pattes, «contribue à une forme d'impuissance collective» et la région «manque de visibilité». Aussi propose-t-il de faire «émerger deux pôles» : le département et la région d'un côté, la commune et l'intercommunalité de l'autre. A côté, un «réseau de métropoles» se formerait «sur des projets». Voilà pour la théorie. «Personne ne songe à recentraliser», jure-t-il, ni à «affaiblir les collectivités territoriales». C'est pourtant ce que dénoncent les présidents de région socialistes, qui ont raison de se faire du souci.

Leurs institutions aux pouvoirs limités restent mineures compar