C'est le match dans le match des régionales. Une compétition qui se jouera à distance. Elle a officiellement démarré samedi, à Tours (Indre-et-Loire), avec la convention nationale de lancement de la campagne PS. Autour d'une présence soulignée, celle de Martine Aubry. Et d'une absence remarquée, celle de Ségolène Royal. Certes, la scission n'était pas à l'ordre du jour. Et la présidente de Poitou-Charentes a tout de même fait une apparition. Quelques secondes dans une vidéo, pour chanter les vertus de l'agriculture bio. Et une empreinte indéniable dans le «contrat socialiste pour les régions», qui s'engage à développer «la démocratie participative» et intègre le «pass contraception», lancé sur ses terres par Royal. Mais c'est tout. Traditionnellement rétive aux rituels de l'appareil, la patronne de l'exécutif pictocharentais aurait pu, s'agissant de cette première salve de l'offensive régionale du PS, faire une exception, et le détour. Elle ne s'y est pas résolue. Explication d'une proche : «Terrain, terrain, terrain. Le reste est secondaire. C'est pas là que ça se passe. Le plus grand service qu'on puisse rendre à la gauche, c'est de faire une bonne campagne.»
«Interférence». Laquelle, d'ailleurs, a localement démarré. La présidente de Poitou-Charentes y a tenu deux meetings. Lancé une série de réunions, canton par canton. Et surtout, rouvert, pour la énième fois et à grand bruit, le débat sur le Modem, en lui proposant