Qu'est-ce qu'on rit ! Vous avez vu sur Internet Sarkozy remettant la Légion d'honneur à Dany Boon, et se moquant de ses origines prolétaires ? Quelle rigolade ! Et lors de la remise de la même décoration à l'ancien «Nul» Dominique Farrugia, vous l'avez entendu disserter sur les différences entre les Nuls (si drôles, naguère) et les Guignols (ces goujats, qui s'en prennent aux «personnes») ? Côté comique, Sarkozy semble d'ailleurs s'évertuer à égaler les professionnels. Le sketch dans lequel il se pose, devant des militants UMP alsaciens, en «DRH du PS», expliquant comment il a habilement exploité les talents de DSK, Kouchner, et Lang, a fait un malheur. Quelle gestuelle ! Quel sens de la formule ! «Dire qu'ils ont des talents pareils, les socialistes, et qu'ils prennent Martine Aubry et Ségolène Royal !» Succès assuré. Après l'Elysée, sa carrière est toute tracée. Avocat d'affaires ? Quelle blague ! Ce sera le boulevard, le cabaret, le Stade de France, des ovations à n'en plus finir. Comme Bigard, comme Tapie. Toute la sarkozie est d'ailleurs à l'unisson. Le clip de campagne de l'UMP pour les régionales, dans lequel on voit Darcos, Lagarde, Morano, toute la fine fleur, se dandiner devant les caméras, quel summum de modernité rigolote ! On rit (jaune), mais surtout on s'afflige. Ah, rendez-nous des gris, des ternes, des austères, des passe-muraille ! Rendez-nous des gratte-dossier, indifférents aux rires du public ! Heureuse coïncidence : des dirige
La politique du dérapage contrôlé
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publié le 14 décembre 2009 à 0h00
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