Menu
Libération

La première secrétaire monte au front

Article réservé aux abonnés
Le PS a validé, samedi, les têtes de liste pour les régionales. Des élections cruciales pour Aubry, à deux ans de la présidentielle.
publié le 14 décembre 2009 à 0h00

C'est ce qu'on appelle un net changement de braquet. Pendant toute la campagne européenne, Martine Aubry, consciente de la déconfiture qui l'attendait, n'avait eu de cesse, en matière d'objectifs, d'appuyer sur la pédale de frein. Pour les régionales, ce sont bien des lendemains qui chantent qu'a promis la première secrétaire, samedi à Tours. «Nous avons un grand nombre de régions et nous devons toutes les garder. Mais nous pouvons toutes les gagner», s'est-elle enflammée, visant la Corse et l'Alsace. La promesse, alors que le PS régit 20 régions sur 22, n'engage que celle qui la tient. Mais davantage qu'un objectif électoral, c'est bien à une séance de remotivation politique que s'est essayée une Martine Aubry tentant de s'habiller en chef de guerre : «Je mouillerai ma chemise.»

Autant que de bilan régional, il fut question de politique nationale à Tours. «On va proposer aux électeurs le double effet Kiss Cool, local et national», explique Claude Bartolone, proche d'Aubry. Pour la première secrétaire, «le départ de Nicolas Sarkozy se prépare et commence aux régionales». Et Martine Aubry d'opposer les «trois E» du PS (emploi, éducation, environnement) aux «trois I» de l'UMP (identité nationale, immigration et insécurité). Puis de railler le lipdub de ministres coupables d'«aller chanter en play-back. Au moment où la France souffre tellement, c'est honteux».

Mais c'est aussi le péril vert qu'elle a tenté de