Menu
Libération

A droite, des voix contre un débat «qui flatte les bas instincts»

Article réservé aux abonnés
Des voix s’élèvent dans la majorité contre une initiative qui «met mal à l’aise».
publié le 16 décembre 2009 à 0h00

Tourner la page, vite ! Dans la majorité, beaucoup sont pressés d'en finir avec ce «grand débat» décidément mal emmanché. Tandis que plusieurs membres du gouvernement ne cachent pas leur colère, l'UMP se prépare à passer à autre chose. Et les propos de Nadine Morano n'ont rien arrangé (lire page 2).

De la convention sur l'identité nationale qu'il organise fin janvier, le chef du parti Xavier Bertrand explique qu'elle traitera notamment «du patriotisme économique, de la maîtrise de la langue française et de la lutte contre l'illettrisme». De son côté, la candidate UMP pour les élections régionales en Ile-de-France, Valérie Pécresse, estime que le débat doit entrer sans tarder «dans une phase de propositions pour le mieux vivre ensemble». On est bien loin de la réflexion sur «ceux qui arrivent» - les musulmans - et «ceux qui accueillent» - les Français -, lancée la semaine dernière par Nicolas Sarkozy.

Censure. Lors du petit-déjeuner hebdomadaire de la majorité à l'Elysée, le chef de l'Etat a tenu hier à réaffirmer son soutien à Eric Besson, «objet d'attaques sans pareil», émanant pour certaines «d'amis de son propre camp». De fait, ils sont nombreux, jusqu'au cœur du gouvernement, à donner raison à Jean-Pierre Raffarin, très sévère sur un débat qui manque «de rigueur intellectuelle». Parce qu'ils n'oublient pas que c'est Sarkozy lui-même qui a encouragé les leaders de sa majorité à sortir <