Loin de raser les murs, après ses propos sur les jeunes musulmans lors d'un débat sur l'identité nationale, Nadine Morano (UMP) «assume», mettant le pataquès au crédit de «la malhonnêté intellectuelle d'un journaliste» et s'en prenant aux «socialistes de la gauche caviar qui n'ont jamais mis les pieds dans les quartiers». Elle «assume» tellement, la secrétaire d'Etat à la Famille, que, si «c'était à refaire, demain, [elle] le referait». Halte... Au lendemain de l'épisode Morano et déjà échaudés par plusieurs dérapages, ils sont plusieurs - politiques, associatifs, médias - à demander d'arrêter les frais en suspendant le sulfureux débat lancé par le ministre de l'Immigration Eric Besson.
«On ne fait pas le procès d'un jeune musulman. Sa situation, moi je la respecte. Ce que je veux, c'est qu'il se sente Français lorsqu'il est Français. Ce que je veux, c'est qu'il aime la France quand il vit dans ce pays, c'est qu'il trouve un travail, et qu'il ne parle pas le verlan. C'est qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers», avait lancé Nadine Morano, lundi soir à Charmes (Vosges), répondant à un jeune homme qui l'interrogeait sur la compatibilité de l'islam avec la République. Une phrase tronquée, «sor