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Pour Morin, l'envoi de renforts en Afghanistan reste une «option»

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Alors même que son collègue Bernard Kouchner estime qu'«il n’y a pas besoin de renforcer le nombre de nos troupes» en Afghanistan, le ministre de la Défense évoque plusieurs possibilités pour la France, qui seront tranchées à la conférence de Londres en janvier.
Hervé Morin le 3 novembre dernier (Ricardo Moraes / Reuters)
par Libération.fr
publié le 16 décembre 2009 à 16h03
(mis à jour le 16 décembre 2009 à 16h18)

Quelle stratégie française pour l'Aghanistan? Ouvrant le débat - sans vote - organisé, ce mercredi, à l'Assemblée nationale, Bernard Kouchner a appelé à plancher sur les «objectifs» avant de s'interroger sur les «effectifs», alors que le président américain, Barack Obama, «nous demande d'envoyer des hommes supplémentaires».

Le chef de la diplomatie a rappelé les trois piliers de la stratégie sur place — «régionalisation, afghanisation, réconciliation» — sur fond de polémique, en France, déclenchée par l'expulsion, hier soir encore, de réfugiés afghans vers Kaboul.

Partant d'un flash-back de la situation afghane des années 1970 au 11 septembre 2001 — durant laquelle «nous avons abandonné les Afghans à leur sort, nous avons laissé Al Qaeda installer ses bases» — Kouchner a souligné les «efforts [français], depuis 2007, pour tirer les leçons de l'Histoire». Et il a attribué à la France le mérite «d'avoir ramené les pays frontaliers autour de la table». Une «nécessité», selon lui, la solution étant à trouver «à l'échelle régionale»: «Comment voulez-vous que le pays se relève si les frontières sont des passoires?» Et d'ajouter: «Ce n'est pas un combat de l'Otan ou de l'Occident contre les autres.»

«Confirmer nos engagements dans la durée»

Un «combat» qui doit passer par l'envoi de nouveaux renforts? Kouchner en doute: «Tous les stratèges vous le diront, c'est la mission qui détermine le nombre de soldats.» Rappelant