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Essonne : le député back-listé ?

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La direction du PS pensait avoir réglé le cas Dray pour les régionales mais il pourrait à nouveau être nommé chef de file dans son fief.
publié le 17 décembre 2009 à 0h00

Le nom de Julien Dray va-t-il apparaître en haut de la liste socialiste aux régionales dans l'Essonne ? Le rapport adressé au parquet général par le procureur de Paris, Jean-Claude Marin, selon lequel «la saisine du tribunal correctionnel […] n'apparaît pas nécessaire», s'il est suivi par la chancellerie, ouvre la voie à une telle solution. Il relance aussi un débat qui, ces dernières semaines, a considérablement embarrassé la direction socialiste.

Le député de l'Essonne ne figurait pas sur la liste votée par les militants et approuvée samedi par la convention nationale d'investiture du PS. Ce qu'il n'avait pas franchement apprécié : «Ce n'est pas moi qui ai pris le parti en otage, mais au contraire, le parti qui m'a pris, et s'est pris en otage, en adoptant un comportement incompréhensible à mon égard depuis plusieurs mois», écrivait-il sur son blog. Pas mis en examen, ni renvoyé en correctionnelle en l'attente d'une décision de justice, le vice-président du conseil régional, soucieux de ne pas disparaître politiquement, menait depuis plusieurs semaines un baroud d'honneur. Afin d'apparaître comme toujours légitime et apte à se frotter au suffrage universel.

Une hypothèse alors exclue par la direction du PS, qui n'a certes jamais publiquement manifesté son opposition à une candidature Dray, mais qui, en privé, redoutait une campagne «abominable». D'où la solution retenue : l'engagement du premier secrétaire fédéral du département,