Au-delà des débats sur la stratégie de vaccination, quelques leçons politiques s’imposent. Apprécions d’abord ce que signifie la foule de discussions sur le sujet. Mises bout à bout, elles cessent d’être anecdotiques : la santé publique est désormais l’objet de débats non seulement d’experts ou de corporation, non seulement médiatiques, mais aussi de tous les jours - en famille, sur le lieu de travail, au marché, au café. La santé publique est réellement devenue publique, et je m’en réjouis.
Saluons ensuite le service public et ses acteurs : Ddass, mairies, santé scolaire, employés, infirmières, sous-préfets ou personnels de nettoyage, tous sont admirables ; malgré des moyens rabotés depuis des années, les voici qui mettent en place des dispositifs d’envergure, travaillant soir et week-end pour répondre à un besoin nouveau. Les plans les mieux préparés échouent si les personnels font défaut au moment décisif. Ces personnels que le gouvernement a malmenés ont été au rendez-vous. Que le ministre du Budget s’en souvienne mieux que de ceux d’EDF ou de la SNCF après les tempêtes. Et que l’on garde en tête que le service public, à nouveau, a été performant, réactif, mais aussi d’un engagement humain sans équivalent.
Parlons proximité : les dispositifs se sont noués, les difficultés résolues, au plus près des territoires, dans les départements, les communes. On est passé de la planification théorique à la vraie vie dans la fine articulation entre Ddass, préfets, mairies. Là encore, a