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Libération
Enquête

Le PS secoué par sa boîte à idées

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Le «Lab» du Parti socialiste rassemble depuis un an chercheurs et intellectuels. Son but : nourrir la réflexion en vue de la présidentielle.
au Conseil national du PS, le 26 février à Paris (Regis Duvignau / Reuters)
publié le 22 décembre 2009 à 0h00

C’est une marée de vestes, de lunettes et de mines concentrées. Certains prennent des notes, d’autres le micro. Il n’y a pas de tribune : quand Martine Aubry commence à parler, elle se situe au même niveau que le public d’intellectuels et de chercheurs rassemblés ce soir de septembre à Paris, à la Maison des métallos. Et ce n’est pas un détail. La première secrétaire du PS montée sur un podium, dominant son auditoire, la scénographie aurait fait mauvais effet. C’est la fête de présentation du Laboratoire des idées du Parti socialiste. Le «Lab», pour les initiés. Ça y est, le PS, en quête de rénovation, s’est lancé dans une grande entreprise de réconciliation avec le monde de la recherche et les intellectuels. Quitte à se faire bousculer.

«On a besoin de vous, pour changer», jette Christian Paul, député de la Nièvre, promoteur du Lab. Au premier rang, le sociologue Michel Wieviorka n'en rate pas une miette. Martine Aubry le dit elle aussi, avec un sourire accueillant. Elle invite à «penser globalement» et à avoir «une réflexion ouverte» sur les fondements de la société. Tout cela pour nourrir un projet 2012 régénéré. Car, lors de la prochaine présidentielle, la confrontation des idées sera au cœur de la campagne.

Le Lab se veut le lieu de ce renouveau. Sans paillettes, ni trompettes : pas d'affichage, pas de tribunes dans les colonnes des journaux, ce n'est pas une énième «cellule de communication», mais une structure où s'engage «un trav