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La droite empêtrée dans la burqa

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Voile, minarets et identité : les échanges aigres continuent et Copé hérite d’un carton jaune de l’Elysée.
Éric Besson et Xavier Darcos, ministres de l'Immigration et du Travail, André Gerin (au centre), président (PCF) de la mission parlementaire, Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur et Eric Raoult, rapporteur (UMP) de la mission (© AFP Olivier Laban-Mattei)
publié le 24 décembre 2009 à 0h00

Promis juré : Pascal Clément, ancien garde des Sceaux et député (UMP) de la Loire, n'a jamais dit : «Le jour où il y aura autant de minarets que de cathédrales en France, ça ne sera plus la France.» Et si, mardi matin, Nora Berra, secrétaire d'Etat aux Aînés, a claqué la porte de la salle Colbert à l'Assemblée nationale où se tenait la réunion des députés UMP c'est, dixit Pascal Clément, parce qu'elle cherche à se faire de «la publicité sur le dos d'un ami politique».

«Laïcité». Le double débat sur la burqa et sur l'identité nationale qui agite le parti majoritaire, vire donc à l'aigre. Et Nora Berra persiste et signe. En quittant la réunion, elle «a voulu donner un signal fort» après avoir entendu «ce genre de propos [qui allaient] à l'encontre de la règle et du fondement de la laïcité». C'est ce qu'elle a expliqué mercredi sur Europe 1.

Réplique cinglante de l'ancien ministre de la Justice sur RTL : Nora Berra aurait «inventé» la phrase controversée pour «se faire remarquer». Pascal Clément admet juste avoir «parlé de minarets», mais «aujourd'hui, dès que vous prononcez le mot "minaret" vous devenez raciste !»«Au moins, le démenti de Pascal Clément prouve qu'il a un peu honte de ce qu'il a dit», commente un des participants de la réunion de mardi. Qui confirme au passage que la phrase a bien été prononcée : «Evidemment, et tout le monde l'a entendue !»

Tous, sauf Luc Cha