Un air d'«on vous l'avait bien dit» dans les réactions de l'opposition, au lendemain du renvoi de la taxe carbone à l'expéditeur par le Conseil constitutionnel. Et du côté du gouvernement, la volonté, passé l'étonnement, d'effacer au plus vite ce revers sur une disposition phare du budget 2010, alors qu'un nouveau dispositif sera sur la table du conseil des ministres dès le 20 janvier. Nicolas Sarkozy, lui, reste «très déterminé» à imposer «l'un de ses engagements».
Divisés depuis la charge de Ségolène Royal, cet été à la Rochelle, contre le projet carbone, un impôt «injuste», voire «insupportable» selon elle, les socialistes semblent désormais tomber d'accord pour saluer la décision du Conseil constutionnel. De la présidente de Poitou-Charentes qui s'est réjouie de cette «bonne nouvelle pour le pouvoir d'achat des Français et contre la pression fiscale intolérable exercée par le gouvernement», au chef de file des députés PS, Jean-Marc Ayrault qui y voit «le résultat inévitable d'une réforme inégalitaire, inefficace et mal conçue». Une taxe que le porte-parole du PS, Benoît Hamon, qualifie de «taxe Canada dry», ayant «les couleurs d'une fisca