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Trois questions à

Taxe carbone: «Revenons aux préconisations de la commission Rocard»

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Après la décision du Conseil constitutionnel, le secrétaire national adjoint des Verts Jean-Vincent Placé appelle François Fillon à recevoir «les forces politiques significatives» et à «impulser une vraie fiscalité écologique».
Une usine à Santes près de Lille le 30 novembre 2009. (© AFP Philippe Huguen)
publié le 30 décembre 2009 à 12h37
(mis à jour le 30 décembre 2009 à 12h39)

Avez-vous été surpris par la décision du Conseil constitutionnel?

Très sincèrement, l'annulation de la taxe carbone n'était pas acquise, même si on pensait fortement que les arguments que nous avions développés à l'Assemblée nationale, sur le montant, la redistribution, l'inéquité de la mesure entre ménages et industriels, étaient pertinents. Et nous nous réjouissons de cette décision. Evidemment, avant sa présentation par le président de la République, nous avions quand-même exprimé notre satisfaction quant à la volonté de Nicolas Sarkozy de créer une taxe carbone, de susciter le débat sur le sujet. Mais immédiatement, nous avions dit que le dispositif n'était pas à la hauteur des enjeux, qu'il ne devait pas servir à boucher les trous du budget l'Etat mais à garantir une réelle redistribution pour faire progresser la lutte contre le réchauffement climatique.

Le Conseil constitutionnel a pointé le trop grand nombre d’exemptions prévues. Qu’en pensez-vous?

Pour des raisons évidentes de clientélisme politique, cette taxe carbone exonérait quasiment les industriels. Ce sont surtout les ménages qui devaient payer – carburant et fioul. Nous plaidons pour que l’ensemble des énergies utilisées qui émettent de