Les vœux de Nicolas Sarkozy pollués par la taxe carbone ! Président du Conseil constitutionnel jusqu’en 2016, Jean-Louis Debré et les Sages viennent d’infliger un sévère revers au chef de l’Etat. Au nom de l’égalité des citoyens devant l’impôt et de son impact réel sur l’environnement, ils ont jugé inconstitutionnelle cette mesure destinée à introduire un peu d’écologie dans la fiscalité française. Membre de droit en tant qu’ancien président de la République, Valéry Giscard d’Estaing était présent mardi soir lors de la délibération.
Ce camouflet ne décourage pas l'Elysée, loin de là. Par la voix de la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Chantal Jouanno, Nicolas Sarkozy a vigoureusement réaffirmé sa détermination. «L'écologie, c'est une priorité absolue pour lui, même si c'est difficile et même si nous sommes à trois mois d'une échéance électorale», a-t-elle déclaré. Le Premier ministre, François Fillon, a annoncé dès mardi soir que la taxe carbone version 2010 sera présentée en Conseil des ministres le 20 janvier (lire page 5).
«Fumisterie». A l'origine du recours devant le Conseil constitutionnel, le Parti socialiste se réjouit de cette étrenne anticipée. «Le PS n'avait eu de cesse de dénoncer un dispositif inefficace écologiquement et injuste socialement», a rappelé la première secrétaire, Martine Aubry. Pour les Verts, Cécile Duflot ne regrette pas la défunte taxe carbone, «une fumisterie qui ne pesait que sur les ménages». Favorable