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Libération

Hirsch cherche une sortie à l’ouverture

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Pas assez solidaire pour la droite, instrumentalisé pour la gauche… un an après l’adoption du RSA, le haut-commissaire s’interroge sur les suites de sa mission.
publié le 4 janvier 2010 à 0h00

Mission ou démission ? «That is the question», finit par reconnaître Martin Hirsch. Electron libre zigzaguant autour d'un exécutif dont il ne soutient ni la politique fiscale ni les initiatives sur l'identité nationale, le haut-commissaire aux Solidarités actives et à la Jeunesse a plus que jamais des états d'âme. Il a toujours dit qu'il quittera le gouvernement une fois terminée la mission pour laquelle il a accepté de travailler avec Nicolas Sarkozy : la mise en place du revenu de solidarité active (RSA). Il est dans l'équipe Fillon pour combattre la pauvreté par la mise en œuvre d'une «solidarité active». Ce projet, imaginé bien avant l'élection présidentielle de 2007, transcende, selon lui, «l'opposition caricaturale» entre assistanat (réputé de gauche) et récompense du mérite (considérée de droite).

Certes, la pauvreté n'a pas reculé. Un an après l'adoption du RSA, elle a même plutôt progressé, du fait de la crise. Néanmoins, la question du départ se pose pour Martin Hirsch avec de plus en plus d'insistance. Plus le temps passe, plus il lui sera difficile de tenir dans la position acrobatique de celui qui s'est mis au service d'«une politique» tout en se défendant de faire «de la politique». Pour les régionales, l'UMP a ressorti ses mots d'ordre de choc : immigration, identité, insécurité. Et déjà la campagne présidentielle de 2012 se profile. Qu'il le veuille ou non, Hirsch risque d'être instrumentalisé. N'est-il pas la meilleure répl