Il faut l’admettre. L’accord de Copenhague est bien en-deçà des espérances européennes. Finalement, dans un système de négociations non adapté aux enjeux, certains des partenaires de l’Union n’ont pas réussi à mettre en avant des engagements suffisants.
Mais Copenhague ne doit pas cacher les avancées européennes significatives des six derniers mois qui font de l’Europe une union plus forte et plus apte à confronter les défis de demain.
Il y a six mois, nous regardions l’avenir avec appréhension. Nous nous trouvions dans la crise économique la plus profonde depuis les années 30 et devant des marchés financiers en désordre complet. En l’espace de quelques mois, les pays de l’Union ont adopté des plans de relance extraordinaires. Cela a été efficace, mais il y a eu un prix sous forme de déficits budgétaires lourds et un endettement dangereusement accru. Nous touchons actuellement le fond de la crise et il faut dans le moyen terme revenir à des finances publiques saines et durables. Sous présidence suédoise, l’Union a su, dans ce sens, s’équiper d’une stratégie de sortie de crise qui enverra un message de confiance fort aux marchés. L’insoutenable culture des bonus a demandé un encadrement plus strict. Dorénavant, les bonus devront être liés à la performance des compagnies.
L'internationalisation des marchés financiers a requis une réponse européenne aux questions de supervision. Malgré les divergences que nous connaissons, l'Union a pu entériner un système européen de régulation e