Les vœux, c’est toujours un peu la même chose. Comme le veut la tradition, on se fait la bise, on se souhaite plein de bonnes choses pour la nouvelle année. Sans forcément y croire. Au sommet de l’Etat, on est moins câlin, mais on a aussi ses habitudes. Comme chaque année, à l’occasion des vœux, Nicolas Sarkozy parle ainsi «réformes». Celles qu’il a faites, et celles qu’il va faire. Et il met en avant les bons ministres, qui en font plein.
Ski. C'est ainsi qu'hier matin, comme chaque année, le gouvernement au grand complet, c'est-à-dire François Fillon, les ministres, et les secrétaires d'Etat sont sortis du ministère de l'Intérieur, où ils s'étaient réunis au petit déjeuner, pour rejoindre au pas de course l'Elysée, et adresser leurs vœux à Nicolas Sarkozy, au cours du premier Conseil des ministres de l'année. Effet du froid peut-être, personne ne s'est attardé pour lâcher une petite phrase. Seuls deux ministres se sont fait remarquer. Mais c'était pour leur bras en écharpe : résultat d'une chute de scooter pour Frédéric Mitterrand, de ski pour Laurent Wauquiez.
«après-crise». Ensuite, le Premier ministre a formulé des vœux qualifiés «de croissance», par Luc Chatel, le porte-parole du gouvernement. Mais pas n'importe quelle croissance… Elle devrait être «solidaire, éthique et durable». De quoi se mettre au diapason de la «France fraternelle», évoquée par Sarkozy lors de son intervention télévisée d