Choisir une péniche comme QG de campagne, à première vue, ça donne un côté sympa et branché. Mais ce mardi matin, les mauvaises langues pestaient contre l'exigüité de l'endroit, guère adapté aux conférences de presse, et contre la mauvaise acoustique. Valérie Pécresse, chef de file UMP en Ile-de-France pour les régionales, résolue à afficher, durant toute la campagne, son sourire emballé et un air déterminé: «Je vois que le transport fluvial n'a pas encore pénétré les esprits...» La candidate a sa transition toute trouvée, qui présentait, entourée de son équipe de campagne (Roger Karoutchi, sa porte-parole Rama Yade, David Douillet, candidat dans les Yvelines, etc.) sa première offensive anti-Huchon: le dossier des transports.
Outre sa promese de «tripler le transport de marchandises par voie fluviale pour dégager nos routes», Pécresse rêve d'engager rien de moins qu'une «révolution des transports» pour en finir, dénonce-t-elle, avec «la passivité scandaleuse et l'indifférence de la région». Et de surfer sur la grève des conducteurs de RER A, qui s'est achevée peu après Noël. Fautif, selon la ministre de l'Enseignement supérieur, son adversaire et président de région (PS) sortant, qu'elle tient à appeler «Monsieur Huchon» pour lui donner un air «mais c'est qui, au fond, ce type là?».
«M. Huchon», donc, «n'