Ah, si les gens de gauche étaient honnêtes et reconnaissaient enfin que c’est lui le meilleur en économie… Et si l’opposition voulait bien être plus fraternelle, et discuter avec lui projet contre projet, mais sans injure ni d’antagonisme… A entendre son discours de vœux aux forces économiques, hier à Cholet (Maine-et-Loire), voilà la France rêvée de Nicolas Sarkozy pour 2010. Ce monde merveilleux n’existant pas, le Président a encore dû faire l’autopromotion de son bilan 2009, sans se gêner pour attaquer la gauche et les Verts.
Pour illustrer son propos, rien de tel qu'une courte visite à l'usine Thales de Cholet. Là, Sarkozy, accompagné d'une demi-douzaine de ministres, se fait expliquer les systèmes de communication que l'entreprise fabrique pour l'armée. Malgré son air concentré, il ne semble pas comprendre grand-chose. «Combien ça coûte ?» demande-t-il devant un système de GPS utilisable sur un champ de bataille. Mais peu importe. Son objectif n'est pas de faire étalage de ses connaissances techniques mais de montrer qu'il est «capital pour la France de garder des usines à forte valeur ajoutée» pour conserver des emplois sur le territoire. Et que tout cela est possible grâce au crédit-recherche (une exonération d'impôt), largement développé par son gouvernement.
Promesse. Pas de chance, un syndicaliste CFDT lui apprend que Thales est sur le point de délocaliser à Singapour une partie de sa production, arguant d'un euro trop fort par rapp