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Libération

La nostalgie autour d’un film entre amis

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Lors de la projection du docu de Patrick Rotman, Jospin a évoqué le 21 avril.
par Enora Ollivier
publié le 7 janvier 2010 à 0h00

«Les piliers de la vie mitterando-jospinienne sont là ce soir. On revoit les copains !» A l'instar de Jean Glavany, ministre de l'Agriculture de 1998 à 2002 dans le gouvernement Jospin, ils étaient pas mal de «copains» à se retrouver mardi soir au Forum des images à Paris. L'ancien Premier ministre avait invité ses proches à la projection privée du documentaire Lionel raconte Jospin, réalisé par Patrick Rotman (diffusion sur France 2 les 14 et 21 janvier). Et nombre de responsables socialistes d'hier et d'aujourd'hui - Martine Aubry, Bertrand Delanoë, Benoît Hamon, Jack Lang ou encore Pierre Mauroy - avaient tenu à afficher leur présence auprès de lui. Laurent Fabius et Ségolène Royal n'avaient pas été conviés.

Cris. C'est donc dans une salle de projection pleine à craquer - Hollande assis sur les marches - que cette audience, bienveillante, a regardé le documentaire. Le film commence par une ovation. Celle de militants socialistes acclamant Lionel Jospin. Des cris de soutien qui se transforment rapidement en cris d'horreur : nous sommes le 21 avril 2002, le candidat du PS est éliminé dès le premier tour de l'élection présidentielle et, selon la formule désormais consacrée, «en tire les conclusions en [s]e retirant de la vie politique».

Fin de la carrière de Lionel Jospin, qui marque le début du documentaire retraçant sa vie. Comme si, au fond, ce renoncement soudain aux responsabilités était l'aboutissement logique de son i