Batterie de communiqués et embouteillages aux micros des radios, ce jeudi. La classe politique se presse pour saluer la mémoire de Philippe Seguin, décédé à 66 ans, d'une crise cardiaque dans la nuit de mercredi à jeudi. On loue l'homme de conviction, «gaulliste social», pas la moitié d'un républicain, qui présidait depuis 2004 la Cour des comptes. On vante son indépendance, son exigence, ses talents d'orateur. Sans manquer de rappeler son caractère «entier», voire ombrageux. Passage en revue de cet hommage en stéréo des politiques de droite comme de gauche.
Honneur à celui qui a longtemps figuré parmi les fidèles séguinistes:
François Fillon
. Pour le Premier ministre qui perd autant un
«ami»
que l’un de ses mentors politiques, la France, elle, perd
«l’un de ses plus grands serviteurs»
et «
l’une de ses plus belles voix politiques», «tonitruante, profonde, toujours féconde, parfois tourmentée»
. Philippe Séguin, auquel il prête une
«passion de la France, [...] une passion dévorante, tenace, ombrageuse»
, était, ajoute Fillon,
«fidèle aux valeurs du gaullisme comme on est fidèle à une épopée qui exige de tout donner».
«Un grand gaulliste»
Louant
«l’une des grandes figures et l’une des grandes voix de notre vie nationale» qui «a occupé pendant trente ans une place centrale dans notre vie politique,